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Les sujets de santé publique méritent des consensus en termes de règles et de pratiques. C’est notamment le cas en matière de gestion des risques de contamination en établissement hospitalier (ES). La contamination par l’air et les techniques de purification associées ont fait l’objet d’une actualisation en 2013. Sur la dernière décennie, le traitement des zones à risque s’est élargi afin de maîtriser davantage les effets néfastes des particules sur la santé des patients et du personnel soignant. Voici un rappel des zones à intégrer dans votre démarche de protection.
La norme NF 90-351, parue initialement en 2003, a fait l’objet d’une refonte importante à partir de 2010 dans l’objectif d’étendre son usage à l’ensemble de l’environnement hospitalier.
Autrefois dédiée aux blocs opératoires, la norme comprend actuellement toutes les activités ayant lieu dans des locaux à environnement maîtrisé, à savoir les :
Cette volonté d’extension de la gestion des risques est également destinée à l’ensemble des professionnels œuvrant au sein du système hospitalier, quelle que soit leur activité. La révision de la norme de 2013 a été élaborée dans un souci de clarification et de meilleure lisibilité des enjeux et des pratiques pour n’importe quel interlocuteur :
L’objectif est ainsi de définir des repères pour les intervenants concernés par la conception, l’utilisation, l’exploitation ou la maintenance des locaux à risque de contamination par l’air dans les établissements hospitaliers.
Le document a vocation de guide pour les créations, les rénovations des bâtiments hospitaliers. Lors de ces événements, les comités internes de lutte contre les infections nosocomiales se réunissent et passent en revue les zones à risque afin d’établir un schéma de traitement de l’air.
Selon la norme 90-351, 4 niveaux de risque infectieux sont établis pour référencer les zones :
La norme rend compte du niveau de risque par type de pièce et fait état des critères de performance attendus pour chacun de ces niveaux de risque afin d’adapter le traitement de la qualité de l’air.
La classe de risque est appliquée à chaque type d’activité hospitalière, répartie de la façon suivante :
Le classement de la norme n’a pas de visée exhaustive et ne peut se substituer à une analyse interne. Cela étant, il a l’avantage de dresser une liste permettant de situer aisément le niveau de risque par secteur. Voici quelques exemples :
Une fois la classification réalisée, il est possible de se reporter aux critères de performances attendus pour chaque catégorie. La norme prévoit 5 critères précis.
Le cycle de vie des particules présentes dans l’air s’évalue via 5 critères particuliers. Le 1er niveau d’évaluation correspond à la classe de propreté. Elle se définit par le niveau de concentration maximal admissible pour une salle. Ces niveaux sont répertoriés par classe ISO de 1 à 9.
Le 2e critère correspond à la classe des cinétiques d’élimination des particules. Il s’agit du temps nécessaire pour abattre 90 % des particules présentes dans l’air. On distingue 3 niveaux d’abattement.
En 3e critère, la classe de propreté microbiologique. Elle indique le taux de concentration maximale en nombre de particules viables par mètre cube d’air (UFC/m3). Ces valeurs seuils sont réparties en 3 classes.
Le 4e critère correspond aux conditions de mesure des performances. Les classes précédentes sont reprises dans 2 contextes différents d’occupation des zones à risque :
La norme prévoit des valeurs seuils par critère de performance et pour chaque classe de risque de 1 à 4.
Enfin, le dernier critère concerne le niveau de performance acoustique, exprimé en dB. Ici, les valeurs seuils de la pression acoustique dépendent du type d’activité hospitalière.
Ce système de mesure, fondé sur des valeurs faisant consensus sur le plan scientifique, sert de base pour le paramétrage de l’installation du traitement de l’air. La norme produit également les engagements de qualité requis pour choisir les équipements, les directions des flux et définir ainsi le réseau de distribution d’air.